Rob Brydon
- Casting
Détails
| Autre nom | Robert Brydon Jones |
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Nationalité |
| Filmographie | 4 films |
Biographie
Rob Brydon est né le 3 mai 1965 à Baglan, dans le pays de Galles, au Royaume-Uni. Britannique jusqu’au bout de l’accent, il grandit dans une famille modeste avant d’étudier le théâtre et la communication, d’abord à Cardiff puis à Londres, sans jamais vraiment suivre une voie toute tracée. C’est un homme de radio, de télé, de scène, de voix, et même de chant… mais surtout un humoriste hors catégorie, capable de passer d’un registre pince-sans-rire à l’imitation absurde sans perdre une once de crédibilité. Rob Brydon, c’est un peu le caméléon comique gallois qui, derrière un air sage, cache une mitraillette à vannes.
Les débuts : de la radio à la télé, avec un accent bien à lui
Avant d’être un visage connu du grand public, Rob Brydon est une voix. Il débute dans les années 80 comme animateur de radio locale, puis devient doubleur professionnel. Sa voix grave et flexible devient son premier outil comique : il sait l’étirer, l’écraser, la faire trembler, la transformer. Il imite tout le monde, de Richard Burton à Tom Jones, en passant par Michael Caine — son imitation la plus célèbre, qu’il ressort souvent avec une précision chirurgicale.
Ce n’est qu’à la fin des années 90 que Rob Brydon se fait remarquer à la télévision, notamment avec Marion and Geoff, une série en format monologue où il incarne un chauffeur de VTC terriblement optimiste… mais complètement aveugle à la réalité. Le comique vient du contraste entre ce qu’il dit et ce que l’on comprend en creux. On rit, mais on compatit aussi. Et c’est là tout l’art de Rob Brydon : faire rire sans jamais oublier l’émotion.
Gavin & Stacey, Human Remains, The Trip : la télé britannique à son meilleur
Dans Gavin & Stacey, série culte coécrite par Ruth Jones et James Corden, Rob Brydon incarne l’oncle Bryn, personnage aussi innocent que délicieusement étrange. Son enthousiasme naïf, son goût pour les anecdotes trop longues et sa bienveillance maladroite en font l’un des personnages les plus attachants de la série. Un rôle qui lui colle encore à la peau… et qu’il assume avec plaisir.
Mais c’est avec The Trip, série semi-improvisée où il joue une version fictive de lui-même aux côtés de Steve Coogan, que Rob Brydon atteint une autre dimension. Les deux hommes parcourent différents pays en testant des restaurants de luxe, en discutant de Shakespeare, de la vie, de la mort… et en s’affrontant à coups d’imitations délirantes. Ce qui aurait pu être une série culinaire devient une comédie méditative, drôle, cruelle, parfois touchante. Rob Brydon, dans ce rôle de "copain plus stable et moins célèbre", s’amuse autant qu’il désarme.
Imitateur, animateur, chanteur : un touche-à-tout qui ne se prend jamais au sérieux
La grande force de Rob Brydon, c’est sa polyvalence discrète. Il est capable d’enchaîner un sketch absurde, un quiz télévisé et une chanson de comédie musicale dans la même émission, sans jamais sortir de son personnage à mi-chemin entre le gendre idéal et le perturbateur sournois. Il anime Would I Lie to You?, jeu de mensonges et d’improvisation sur BBC One, avec un sens du rythme comique parfaitement rodé. Entre deux punchlines bien polies, il relance les invités avec cette bonhomie typiquement britannique… mais jamais tout à fait innocente.
Et quand il ne fait pas rire, Rob Brydon chante. Littéralement. Il a sorti plusieurs albums de reprises jazz et swing, avec un style crooner assumé, très inspiré de Tony Bennett ou Nat King Cole. C’est élégant, nostalgique, et assez inattendu. Parce que oui, Rob Brydon aime surprendre. Même quand il le fait en costume trois pièces, un micro à la main, en chantant Strangers in the Night avec un clin d'œil au public.
Un humour de situation, d’observation… et d’autodérision
Le charme de Rob Brydon, c’est qu’il ne cherche jamais à en faire trop. Il peut tenir toute une conversation avec juste un haussement de sourcil et une intonation modifiée. Son humour repose sur la précision : des mots choisis avec soin, des silences bien placés, des ruptures de ton parfaitement orchestrées.
Il aime aussi jouer avec sa propre image, celle de "l’homme gentil", du "deuxième choix" dans l’ombre de comédiens plus flashy comme Steve Coogan ou Ricky Gervais. Mais cette modestie fait partie du personnage. Derrière ce sourire calme se cache un véritable technicien du comique, un maître de l’absurde tranquille.