René Clément
- réalisateur
- scénariste
- Naissance : 18 mars 1913
- Décès : 17 mars 1996
- 82 ans
- 5 films
René Clément, né le 18 mars 1913 à Bordeaux et mort le 17 mars 1996 à Monaco, est un cinéaste français. René Clément, fils du décorateur Maurice Clément, fréquente le lycée à Bordeaux puis les...
René Clément, né le 18 mars 1913 à Bordeaux et mort le 17 mars 1996 à Monaco, est un cinéaste français.
René Clément, fils du décorateur Maurice Clément, fréquente le lycée à Bordeaux puis les Beaux-Arts de Paris, où il étudie l’architecture. Il réalise son premier film, César chez les Gaulois, un dessin animé, en 1931. Après la mort de son père, il interrompt ses études et se consacre au cinéma, par lequel il est déjà passionné à l’adolescence.
En 1934, il rencontre Jacques Tati et commence à travailler avec lui. Il fait son service militaire au Service cinématographique de l’Armée. Il réalise son premier court-métrage avec Jacques Tati, une comédie légère, Soigne ton gauche en 1936.
Ensuite, pendant les années trente, il tourne des films documentaires. En 1937, il voyage avec l’archéologue Jules Barthoux au Yémen pour tourner un documentaire sur ce pays. Il est atteint du typhus et même incarcéré à plusieurs reprises.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il continue à se consacrer aux documentaires. Son documentaire Ceux du rail, un court métrage sorti en 1943 intéresse la coopérative générale du cinéma français qui le choisit pour réaliser La Bataille du rail. Un an plus tard, ce premier long-métrage sorti en salles connait le succès, ce qui lance la carrière de René Clément. Le film met en scène la résistance des cheminots pendant l’Occupation allemande, valant à son auteur le prix du jury au festival de Cannes de 1946. Clément devient alors l'un des metteurs en scène français les plus en vue de l’après-guerre.
Six ans plus tard son probable plus gros succès, Jeux interdits (1952) remporte le Lion d'or à Venise et l’Oscar du meilleur film en langue étrangère.
Sa réputation s'étend notamment aux États-Unis où il trouve certaines de ses têtes d’affiches comme Jane Fonda pour Les Félins (1964), Charles Bronson pour Le Passager de la pluie (1969) ou Faye Dunaway pour La Maison sous les arbres (1971).
« Chacun de mes films est la somme de tout ce que j'ai appris auparavant dans tous les domaines », déclarait-il.
Membre fondateur de l'Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC), ce touche-à-tout est élu à l'Académie des beaux-arts au fauteuil du sculpteur Georges Hilbert, fauteuil transféré à la section cinéma et audiovisuel à la création de cette dernière en 1985. Il est président de l'Académie et de l'Institut en 1990. Gérard Oury lui succède en 1998, deux ans après sa mort, et prononce son éloge sous la Coupole en 2000.
René Clément meurt le 17 mars 1996, à Monaco, la veille de son 83e anniversaire.
Il reste, à ce jour, le cinéaste français le plus primé du festival de Cannes avec cinq récompenses obtenues entre 1946 et 1954.