Mark Strong
- Casting
Détails
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Filmographie | 20 films |
Biographie
Mark Strong, de son vrai nom Marco Giuseppe Salussolia, est né le 5 août 1963 à Londres, en Angleterre (Royaume-Uni). Acteur britannique à la voix grave, au regard perçant et à la présence sobre mais magnétique, Mark Strong s’est imposé comme l’un des seconds rôles les plus fiables et fascinants du cinéma international. Son nom est rarement en haut de l’affiche, mais sa simple présence suffit à renforcer la crédibilité d’un film, qu’il joue un mentor, un traître, un chef d’agence secrète ou un criminel impitoyable.
Une formation classique, une carrière patiente
Avant d’enfiler les costumes trois pièces ou les manteaux sombres au cinéma, Mark Strong se forme au théâtre : il étudie à la Royal Holloway puis à la Bristol Old Vic Theatre School, deux institutions reconnues pour la rigueur de leur formation. Il débute logiquement sur scène, avant de faire ses premières apparitions à la télévision britannique dans les années 1990.
Son physique sévère et son jeu très contenu le destinent rapidement à des rôles d’autorité ou d’ambiguïté morale. Mais il faut attendre les années 2000 pour qu’il commence à être repéré au-delà des frontières britanniques, avec des rôles dans Syriana, Oliver Twist (sous la direction de Roman Polanski) ou encore RocknRolla de Guy Ritchie.
Le roi des rôles ambivalents
Mark Strong a un don particulier : il peut incarner un méchant glaçant ou un allié indéfectible, et parfois les deux à quelques années d’intervalle. Dans Sherlock Holmes (2009), il est le redoutable Lord Blackwood. Dans Kick-Ass, il campe un mafieux impitoyable. Et dans Green Lantern, il joue Sinestro avec une autorité troublante, même si, bon, personne ne retiendra ce film pour son script.
Mais il est aussi le confident, le stratège, le mentor idéal : dans Kingsman, il est Merlin, technicien de l’ombre et formateur loyal. Dans Tinker Tailor Soldier Spy (La Taupe), il est un espion froid, mais chargé d’émotions contenues. Il maîtrise l’art du sous-jeu efficace, celui qui permet de créer de la tension sans hausser le ton.
Ce n’est pas un acteur flamboyant, mais un acteur de nuances, qui sait laisser la scène à ses partenaires tout en imposant une densité silencieuse.
Une internationalisation discrète mais solide
Grâce à sa maîtrise impeccable de l’anglais (et de plusieurs accents), Mark Strong navigue avec aisance entre productions britanniques, américaines et européennes. Il ne semble pas chercher à devenir une tête d’affiche hollywoodienne, mais il s’intègre parfaitement à des castings prestigieux, dans des films souvent très bien écrits (Zero Dark Thirty, Body of Lies, 1917, Shazam!… oui, même les super-héros y ont droit).
Il travaille avec les plus grands réalisateurs – Ridley Scott, Kathryn Bigelow, Tomas Alfredson, Guy Ritchie, et parvient toujours à imposer une vraie présence, même dans des rôles secondaires.
Une voix, un regard, une autorité naturelle
Ce qui rend Mark Strong si immédiatement reconnaissable, c’est aussi sa voix grave, posée, presque hypnotique. Parfaite pour les personnages stratégiques, les discours autoritaires, ou les confidences menaçantes. Et ce regard fixe, souvent impassible, qui semble toujours jauger les gens avant de parler. Il pourrait faire peur en lisant une recette de soupe, mais il choisirait probablement de ne pas le faire. Trop élégant pour ça.
Il n’a pas besoin d’en faire des tonnes pour exister à l’écran : son autorité passe par l’économie, et c’est sans doute ce qui le rend si crédible dans des rôles aussi variés que militaires, espions, médecins, procureurs ou agents secrets.
Mark Strong, le second rôle de luxe devenu figure incontournable
Mark Strong, c’est le genre d’acteur que tout cinéaste sérieux voudrait avoir dans sa distribution. Il ne vole pas la vedette, il solidifie la scène. Il donne de l’épaisseur à n’importe quelle intrigue, même bancale. Et tout en étant partout, il reste d’une discrétion rare, loin des strass et des tapis rouges sur-médiatisés.
Il est l’exemple même de l’acteur britannique solide, constant, rigoureux, capable d’ancrer un film par sa seule posture. Une sorte de colonne vertébrale cinématographique. Et franchement, on ne s’en lasse pas.