Luc Besson
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Détails
Date de naissance | 18 mars 1959 |
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Âge | 66 ans |
Nationalité | |
Filmographie | 18 films |
Récompenses | 2 nominations et 1 victoire |
Biographie
Luc Besson, né le 18 mars 1959 à Paris (France), est un réalisateur, scénariste et producteur français dont le nom est indissociable du renouveau du cinéma d’action européen depuis les années 1980. À la croisée du divertissement grand public et d’une certaine vision auteuriste du cinéma de genre, il a su imposer un style reconnaissable et une patte visuelle souvent spectaculaire. Avec lui, le cinéma français a découvert qu’on pouvait faire exploser des voitures, courir dans des couloirs futuristes et murmurer des déclarations d’amour... tout ça dans le même film.
Une jeunesse entre eau salée et pellicule
Avant de tourner ses premières images, Luc Besson rêvait plutôt de nager avec les dauphins. Littéralement. Ses parents étant instructeurs de plongée, il passe une partie de son enfance à voyager, loin des salles obscures. Il se destine d’abord à une carrière de biologiste marin, mais un accident de plongée le détourne de cette voie. Il se réinvente alors dans le monde du cinéma, passant par plusieurs petits boulots de plateau avant de signer ses premiers courts-métrages.
Et rapidement, il impose un style. Luc Besson aime l’image forte, la musique omniprésente, les personnages stylisés. C’est un visuel avant tout, un amoureux de la composition, de la couleur, du rythme – souvent plus que du dialogue.
Luc Besson et le cinéma de genre à la française
Le grand public découvre véritablement Luc Besson avec Le Dernier Combat (1983), film post-apocalyptique muet en noir et blanc, qui donne déjà le ton. Viennent ensuite Subway (1985), Le Grand Bleu (1988) et Nikita (1990), qui rencontrent un succès croissant. Avec eux, il participe à ce que la critique anglo-saxonne appellera plus tard le "cinéma du look", aux côtés de Jean-Jacques Beineix et Leos Carax. Autrement dit, un cinéma qui privilégie la forme, les ambiances, les images marquantes. Besson, lui, assume totalement cette étiquette.
C’est surtout avec Léon (1994) que Luc Besson frappe un grand coup à l’international. Ce film, porté par Jean Reno, Natalie Portman (dans son tout premier rôle) et Gary Oldman, reste aujourd’hui l’une de ses œuvres les plus emblématiques. Entre polar stylisé et fable étrange sur l’amitié et la vengeance, Léon incarne à merveille l’univers bessonien : à la fois brutal, tendre et visuellement soigné.
Du Cinquième Élément à Valérian : les rêves en grand format de Luc Besson
Luc Besson aime l’action, mais il aime surtout rêver grand. Avec Le Cinquième Élément (1997), il s’attaque à la science-fiction à l’échelle hollywoodienne, avec Bruce Willis, Milla Jovovich (qu’il dirigera à plusieurs reprises) et des costumes signés Jean-Paul Gaultier. C’est un ovni visuel, un mélange de BD franco-belge, de blockbuster et de théâtre absurde. Le film divise, mais devient culte.
Deux décennies plus tard, il renouvelle l’expérience avec Valérian et la Cité des mille planètes (2017), adaptation ambitieuse de la BD Valérian et Laureline. Un projet gigantesque – le plus cher du cinéma européen à ce jour – qui mise tout sur l’univers visuel et l’imaginaire foisonnant. Si le public ne suit pas totalement, l’audace du geste reste incontestable.
Luc Besson producteur : de Taxi à Taken
En parallèle de sa carrière de réalisateur, Luc Besson développe une intense activité de producteur via sa société EuropaCorp, fondée en 1999. Son objectif : créer un véritable pôle de production européen capable de concurrencer les studios américains. Il produit alors des sagas comme Taxi, Yamakasi, Banlieue 13, Taken ou encore Lucy, dans lesquelles il injecte sa patte : rythme rapide, scénarios efficaces, et une touche d’exotisme visuel.
Ce rôle de producteur est essentiel dans son parcours : il devient l’un des rares cinéastes français à bâtir une industrie autour de son nom, à la manière d’un mini-studio à l’américaine.
Une figure controversée mais incontournable
Luc Besson, c’est aussi un nom qui divise. Critiqué pour ses scénarios parfois jugés simplistes ou ses dialogues minimalistes, il est aussi salué pour avoir redonné au cinéma français une dimension populaire et internationale. Son style ne cherche pas la subtilité à tout prix, mais plutôt l’efficacité, l’impact et le rythme. Et s’il n’est pas toujours en odeur de sainteté chez les critiques, le public, lui, a souvent répondu présent.
Il a également été rattrapé ces dernières années par des polémiques et affaires judiciaires, qui ont fait la une des médias. Sans entrer dans les détails, ces éléments font désormais partie de l’image publique de Luc Besson et influencent inévitablement la réception de son travail.
Luc Besson : entre audace visuelle et passion de conteur
Qu’on l’admire ou qu’on le critique, Luc Besson reste une figure centrale du paysage cinématographique français, à la fois artisan, industriel et rêveur. Il a prouvé qu’un réalisateur européen pouvait penser cinéma en grand format, parler à un public mondial et garder une certaine idée du style à la française. Son cinéma, c’est un peu comme un grand huit visuel : ce n’est pas toujours subtil, mais ça laisse rarement indifférent.
Et quelque part, c’est bien là l’essence de Luc Besson : un cinéaste qui préfère l’émotion immédiate au discours théorique, le mouvement à la contemplation, le grand frisson au petit frémissement.
Filmographie
18 sur 18 films