Kim Jong-soo
- Casting
Détails
| Autre nom | 김종수 |
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Nationalité |
| Filmographie | 8 films |
Biographie
Kim Jong-soo, né le 30 novembre 1964 à Busan, en Corée du Sud, est un acteur au parcours atypique et à la carrière remarquable, bien que souvent en retrait des feux de la rampe.
À la télévision comme au cinéma, Kim Jong-soo incarne cette catégorie rare d’acteurs que le public reconnaît instantanément, même s’il ne retient pas toujours leur nom. Son jeu sobre, précis, et profondément humain lui a permis de traverser une grande variété de genres, du drame politique au thriller, en passant par les séries historiques ou les comédies sociales.
Des débuts sur les planches : la scène avant l’écran
Avant de poser un pied dans l’univers de l’audiovisuel, Kim Jong-soo s’est d’abord formé sur les planches. Il fait ses débuts dans le monde du théâtre au milieu des années 1980, après des études à l’université d’Ulsan. Il rejoint une troupe locale et se forge une expérience solide au fil de plus de 70 productions. Sa passion pour le jeu naît d’un choc artistique en découvrant Jesus Christ Superstar, un moment décisif qui le pousse à choisir la voie de l’interprétation malgré un contexte familial peu favorable à cette ambition.
Son passage par le théâtre n’a rien d’anecdotique : c’est là qu’il façonne sa méthode, sa diction, son sens de l’espace et des silences. Une base qui le distinguera par la suite dans l’univers beaucoup plus fragmenté du cinéma et de la télévision.
Un visage familier du cinéma coréen contemporain
C’est au cinéma que Kim Jong-soo fait ses premiers pas à l’écran, tardivement, dans les années 2000. Il commence à apparaître dans des rôles modestes mais percutants, comme dans Secret Sunshine (2007) de Lee Chang-dong. Sa présence, même brève, apporte toujours une note de crédibilité et de gravité. Peu à peu, il s’impose comme un acteur de composition capable d’habiter un large spectre de personnages : fonctionnaires, pères désabusés, officiers, professeurs, religieux ou figures d’autorité administrative.
Parmi ses apparitions notables, on le retrouve dans Poongsan, The Drug King, Tunnel, The King, A Violent Prosecutor, ou plus récemment Smugglers (2023), pour lequel Kim Jong-soo reçoit le Baeksang Arts Award du meilleur acteur dans un second rôle. Une consécration tardive mais méritée, qui vient souligner une carrière bâtie sur la constance plus que sur la lumière.
Une présence essentielle dans les séries sud-coréennes
Côté télévision, Kim Jong-soo devient l’un de ces piliers discrets que l’on retrouve partout. Il multiplie les rôles secondaires dans des séries très suivies, apportant à chaque fois un surplus de gravité ou d’humanité selon le ton du récit. Il a joué dans Misaeng: Incomplete Life, Six Flying Dragons, The Producers, Dr. Romantic, Kingdom, Snowdrop, Extraordinary You, My Mister, ou encore Moving.
Il y interprète souvent des rôles de soutien, parfois mentor, parfois bureaucrate corrompu, parfois homme d’église ou chef d’entreprise, mais toujours avec cette manière d’effacer l’acteur au profit du personnage. Et même lorsqu’il ne parle pas, Kim Jong-soo parvient à dire beaucoup. C’est peut-être là l’un de ses plus grands atouts.
La force tranquille d’un comédien de l’ombre
Ce qui caractérise Kim Jong-soo, c’est cette sobriété élégante qui donne du poids à chacun de ses rôles. Il ne cherche ni à séduire ni à se démarquer, mais à faire exister des personnages pleinement crédibles, intégrés à leur univers. Il représente un contrepoint précieux dans des récits souvent dominés par des figures plus flamboyantes ou dramatiques.
C’est aussi cette approche qui lui permet de traverser les styles avec autant de naturel : il peut passer d’une production historique à un drame social contemporain sans jamais paraître déplacé. Il ne cherche pas à se réinventer à chaque rôle, mais à approfondir ce qu’il sait faire avec rigueur, finesse et une sorte de bienveillance un peu fatiguée.