Kevin Pollak
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Détails
Date de naissance | 30 octobre 1957 |
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Âge | 67 ans |
Nationalité | |
Filmographie | 9 films |
Biographie
Kevin Elliot Pollak, né le 30 octobre 1957 à San Francisco (Californie, États-Unis), est un acteur, humoriste, réalisateur et podcasteur américain. Connu pour sa capacité à mêler humour pince-sans-rire et gravité dramatique, Kevin Pollak s’est imposé depuis les années 1990 comme l’un des seconds rôles les plus fiables et caméléons d’Hollywood, capable de jouer les amis fidèles, les avocats retors ou les hommes d’affaires inquiétants — souvent avec une lueur d’ironie dans le regard.
Un début sur les planches... et sur scène
Dès son adolescence, Kevin Pollak s’oriente vers le stand-up, un art dans lequel il excelle rapidement grâce à ses imitations redoutables — Jack Nicholson, William Shatner ou Christopher Walken sont parmi ses "victimes" les plus connues. Son humour repose sur une observation fine et une précision vocale bluffante, qualités qui l’aideront plus tard à faire de petits rôles de véritables scènes volées.
Ses premiers pas à la télévision lui ouvrent les portes du cinéma à la fin des années 1980, avec des apparitions dans des comédies (Willow, L.A. Story) ou des drames (Ricochet).
Le décollage avec A Few Good Men et The Usual Suspects
C’est en 1992 que Kevin Pollak se fait remarquer au grand public avec son rôle dans A Few Good Men (en VF, Des hommes d'honneur), où il incarne un avocat militaire aux côtés de Tom Cruise, Demi Moore et Jack Nicholson. La même année, il est aussi dans Grumpy Old Men, comédie à succès.
Mais c’est en 1995 qu’il signe l’un de ses rôles les plus emblématiques dans The Usual Suspects, de Bryan Singer, où il campe Todd Hockney, technicien sarcastique et grande gueule. Aux côtés de Gabriel Byrne, Benicio del Toro et Kevin Spacey, Pollak tient sa place avec aplomb, apportant un contrepoint comique sec et bienvenu dans un film tendu.
Un acteur de genre polyvalent et prolifique
Tout au long des années 1990 et 2000, Kevin Pollak multiplie les rôles secondaires mais mémorables. Il est le mari maladroit dans The Whole Nine Yards (Mon voisin le tueur), l’inspecteur sceptique dans End of Days, l’ami fidèle dans Casino de Martin Scorsese, ou encore l’homme d’affaires sournois dans Deterrence.
Sa force : rendre humains — parfois drôles, parfois ambigus — des personnages qui pourraient sembler accessoires. Il travaille avec des réalisateurs aussi variés que Rob Reiner, Barry Levinson, Ron Howard, ou Sam Mendes, et il s’impose dans un éventail de genres : drame judiciaire, film noir, thriller politique, comédie romantique, voire film d’horreur.
L’humour toujours en filigrane
Même dans ses rôles les plus sérieux, l’humour de Kevin Pollak n’est jamais bien loin. Cette légèreté sous contrôle est devenue sa marque de fabrique. Il continue à se produire régulièrement en stand-up, souvent dans des shows où il mêle anecdotes de plateau et numéros d’imitation. Il est également l’auteur du recueil How I Slept My Way to the Middle, publié en 2012, où il revient avec auto-dérision sur les dessous d’Hollywood et son propre parcours, jamais linéaire mais toujours passionnant.
Réalisateur, podcasteur et homme de culture pop
En 2015, il passe derrière la caméra avec The Late Bloomer, comédie dramatique inspirée d’une histoire vraie. Le film reçoit un accueil modeste mais confirme son envie de raconter autrement, dans un registre plus personnel.
Surtout, Kevin Pollak est l’un des pionniers du podcast longue durée, avec son émission Kevin Pollak’s Chat Show, dans laquelle il interviewe en profondeur des figures du cinéma, de la télévision ou du stand-up. L’émission, saluée pour son ton à la fois détendu et rigoureux, est devenue une référence parmi les amateurs de culture pop et de cinéma.
Un acteur qu’on reconnaît, même si on ne connaît pas toujours son nom
Comme beaucoup de "character actors", Kevin Pollak n’est pas toujours cité en premier dans les génériques… mais on se souvient de lui. Sa capacité à donner du relief à n’importe quel rôle, son voix chaude, son phrasé légèrement ironique et sa présence rassurante ou inquiétante selon les cas font de lui un allié précieux pour n’importe quel cinéaste.
Il fait partie de ces comédiens qu’on pourrait appeler les piliers silencieux d’Hollywood : toujours là, toujours bons, et souvent bien meilleurs que les vedettes qu’ils épaulent.
Kevin Pollak, entre autodérision et précision
Aujourd’hui, Kevin Pollak continue de jouer, de produire, d’écrire, de faire rire — parfois tout à la fois. Sa longévité n’est pas liée à une image figée, mais à une intelligence de jeu et une disponibilité créative rare. Qu’il imite Nicholson ou qu’il plaide dans un tribunal militaire, il y a toujours chez lui ce mélange d’ironie, de tendresse et d’efficacité qui fait toute la différence.
Il n’a peut-être jamais été "le héros", mais il est de ceux qu’on retient. Et parfois, c’est bien plus intéressant.