Kevin Costner
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- Réalisation
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Détails
| Autre nom | Kevin Michael Costner |
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| Filmographie | 15 films |
| Récompenses | 6 nominations et 2 victoires |
États-Unis
Biographie
le cow-boy moderne d’Hollywood entre westerns, politique et romance
Kevin Costner est né le 18 janvier 1955 à Lynwood, en Californie (États-Unis). Américain aux racines germano-irlandaises, il incarne depuis les années 1980 l’un des visages les plus emblématiques du cinéma américain. Tantôt justicier solitaire, tantôt homme d’État tiraillé, tantôt romantique mélancolique, Kevin Costner a su se forger une carrière durable, entre blockbusters à succès, projets personnels ambitieux et passages plus discrets. Avec sa gueule de bon gars, son regard calme et sa voix posée, il incarne une certaine idée de l’Amérique cinématographique, classique mais pas ringarde.
Les débuts : des petits rôles à l’éclosion d’une star
Avant d’être une figure incontournable, Kevin Costner galère, comme beaucoup. Son tout premier rôle, dans Sizzle Beach, U.S.A., ne sortira que des années plus tard (à ses dépens). Il apparaît brièvement dans The Big Chill (1983), mais ses scènes sont coupées. Ironie du sort : Lawrence Kasdan, impressionné malgré tout, lui offre un rôle plus conséquent dans Silverado (1985). La machine est lancée.
Mais c’est en 1987 que tout s’accélère. Il enchaîne Les Incorruptibles de Brian De Palma (où il affronte Robert De Niro en Al Capone) et No Way Out, un thriller haletant où il joue les agents doubles avec finesse. Le public découvre un acteur à la fois solide, rassurant et charismatique, ni frimeur ni m’as-tu-vu, ce qui, à Hollywood, peut faire toute la différence.
Danse avec les loups : Kevin Costner passe derrière la caméra et entre dans l’Histoire
En 1990, Kevin Costner réalise et produit Danse avec les loups (Dances with Wolves), un western humaniste, épique, tourné dans les grandes plaines américaines. Le film est un pari risqué : budget important, rythme contemplatif, dialogues en langues amérindiennes… Et pourtant, le succès est total.
Le film remporte 7 Oscars, dont meilleur film et meilleure réalisation pour Costner. Il redonne au western ses lettres de noblesse, tout en apportant une vision plus respectueuse des peuples autochtones, ce qui était encore rare à l’époque.
Avec ce film, Kevin Costner prouve qu’il n’est pas qu’un acteur bankable : c’est aussi un auteur à part entière, capable de porter un projet ambitieux de bout en bout. Et ça, à Hollywood, c’est un exploit.
Le roi des années 90 : Bodyguard, JFK, Robin des Bois et les autres
La décennie suivante le consacre définitivement. On le retrouve en justicier romantique dans Robin des Bois, prince des voleurs (1991), en protecteur torturé dans Bodyguard (1992) aux côtés de Whitney Houston (avec I Will Always Love You en fond sonore, bien sûr), ou encore en coureur de fond du complot dans JFK d’Oliver Stone, où il incarne Jim Garrison.
Il devient alors l’acteur préféré des Américains, celui qui défend la vérité, l’amour ou la terre avec les mêmes yeux doux et le même aplomb. Il tourne aussi dans des films plus politiques (Waterworld, The Postman), parfois décriés, mais toujours portés par une vraie ambition narrative.
C’est aussi à cette époque qu’il devient un symbole du romantisme viril, cette figure rare d’homme fort, mais tendre, jamais dans l’esbroufe.
Une traversée du désert… suivie d’un retour en grâce
Après quelques revers dans les années 2000 (des échecs commerciaux comme Dragonfly ou Mr. Brooks), Kevin Costner semble un temps s’éloigner des grands rôles. Moins exposé, il se fait plus discret, mais continue à tourner, souvent dans des films plus modestes ou des productions télévisées.
Mais c’est à la télévision justement qu’il va signer un retour inattendu mais triomphal : la série Yellowstone, lancée en 2018, le remet sur le devant de la scène. Il y incarne John Dutton, patriarche d’un ranch confronté à la violence du monde moderne. Mi-western, mi-drama familial, la série devient un phénomène aux États-Unis, et Costner, plus charismatique que jamais, retrouve son trône.
Kevin Costner aujourd’hui : retour au western, projets personnels et fidélité aux racines
En 2024, Kevin Costner a présenté son projet le plus personnel à ce jour : Horizon: An American Saga, une fresque western en plusieurs parties, dont il est producteur, réalisateur, scénariste et acteur. Le projet, colossal, est né de sa passion pour l’histoire de l’Ouest américain et d’une volonté claire : raconter l’Amérique autrement, en abordant les tensions raciales, territoriales et humaines sans faux-semblants.
Lancé comme une épopée cinématographique à l’ancienne, Horizon marque un retour aux sources, mais aussi un pari artistique audacieux à un moment où peu d’acteurs osent encore ce genre d’initiatives à grande échelle.
Un acteur-réalisateur enraciné dans une vision de l’Amérique, mais jamais figé
Ce qui distingue Kevin Costner, c’est sans doute sa constance tranquille, sa capacité à incarner l’Américain moyen avec noblesse, sans posture ni ironie. Il n’est jamais dans l’excès, mais dans une forme de sobriété morale et physique qui traverse les époques. Et malgré quelques creux, il a su revenir, toujours avec dignité.
Aujourd’hui, il incarne une forme de classicisme solide, presque intemporel, à mi-chemin entre le western mythique et la modernité tourmentée. Il ne cherche pas à plaire à tout prix. Il raconte ce qu’il croit juste, et cela suffit à lui donner, encore aujourd’hui, une place à part dans le paysage du cinéma américain.
Filmographie
15 sur 15 films
