Kevin Bacon
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Détails
Date de naissance | 8 juillet 1958 |
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Âge | 67 ans |
Nationalité | |
Filmographie | 9 films |
Biographie
Kevin Bacon, né le 8 juillet 1958 à Philadelphie, en Pennsylvanie (États-Unis), est l’un de ces visages que tout le monde a déjà vu, dans au moins un film. Ou deux. Ou dix.
Acteur, musicien, réalisateur occasionnel, Kevin Bacon est surtout célèbre pour être… omniprésent. Et cette omniprésence, qu’il a fini par tourner à son avantage avec humour et lucidité, fait désormais partie intégrante de sa légende.
C’est un comédien capable de jouer n’importe quoi ou presque : le héros, le salaud, le type normal, le militaire, le tueur, le père de famille ou l’extraterrestre gluant (oui, ça arrive). Une palette d’une grande variété, toujours portée par un instinct de jeu qui semble aussi fluide que son style.
Des débuts précoces et un coup d’éclat musical
Kevin Bacon démarre tôt. Il a à peine 20 ans lorsqu’il fait ses premiers pas au cinéma dans Animal House (1978), mais c’est en 1984 que sa carrière explose avec Footloose. Dans ce film devenu culte, il incarne Ren McCormack, adolescent rebelle qui introduit la danse dans une petite ville conservatrice. Entre ses acrobaties chorégraphiques, sa coupe de cheveux très années 80, et son énergie contagieuse, Kevin Bacon devient une idole quasi instantanée. La musique, les mouvements, les émotions adolescentes… tout y est, dans ce concentré de pop culture cinématographique.
Mais loin de se laisser enfermer dans le rôle du "danseur cool", Kevin Bacon choisit très vite des projets plus sombres, plus nuancés, parfois risqués. Il refuse de devenir une caricature, ce qui le pousse à explorer des personnages plus complexes dans les années qui suivent.
Une carrière dense, éclectique et imprévisible
Durant les années 90 et 2000, Kevin Bacon aligne les rôles mémorables dans des genres très variés. Il est inoubliable dans JFK d’Oliver Stone, glaçant dans Sleepers, bouleversant dans Mystic River, glaireux (littéralement) dans Hollow Man, et parfaitement à sa place dans A Few Good Men. Ce qui frappe chez lui, c’est sa capacité à se fondre dans des univers très différents, souvent au second plan, mais jamais anodin.
Il n’a pas forcément besoin d’un premier rôle pour briller. Il incarne cette idée de l’acteur solide, indispensable à l’équilibre d’un film, qui sait faire monter la tension ou l’émotion avec une économie de moyens impressionnante. Il peut être le pivot invisible d’un film, celui qui relie les autres, sans toujours attirer la lumière. Ce n’est pas un hasard s’il est devenu un symbole de la connectivité hollywoodienne.
Le "jeu des six degrés" ou comment devenir un mème vivant
Le phénomène culturel le plus étonnant lié à Kevin Bacon, c’est évidemment le fameux jeu des "Six degrés de Kevin Bacon". Le principe, apparu dans les années 90, est simple : peu importe l’acteur ou l’actrice choisi(e), on peut généralement relier cette personne à Kevin Bacon en six connexions ou moins. Ce jeu est à la fois une blague geek et une démonstration de sa présence tentaculaire dans l’industrie du cinéma.
Loin d’en être agacé, Kevin Bacon a fini par embrasser cette notoriété improbable. Il crée même en 2007 l’initiative caritative "SixDegrees.org", qui utilise le concept pour promouvoir des œuvres humanitaires. Encore un bel exemple de sa capacité à retourner les clichés avec humour et intelligence.
Télévision, musique, et autres détours créatifs
À partir des années 2010, Kevin Bacon investit aussi la télévision, avec des séries comme The Following, dans laquelle il incarne un agent du FBI traquant un tueur en série. Un rôle plus sombre, intense, qui lui permet d’exploiter des facettes encore différentes de son jeu. Il apparaît également dans City on a Hill ou I Love Dick, preuve qu’il sait aussi alterner entre thriller, drame psychologique et satire absurde.
Côté musique, Kevin Bacon forme avec son frère Michael le duo The Bacon Brothers, un groupe de folk-rock qui tourne régulièrement et sort des albums depuis les années 90. Pas une lubie de star en mal de guitare, mais un projet authentique et durable. Comme souvent avec lui, il n’en fait pas des tonnes, mais il va au bout des choses.
Une longévité tranquille dans le tumulte hollywoodien
Ce qui frappe, quand on regarde la carrière de Kevin Bacon, c’est sa constance sans tapage. Il n’a jamais été une icône de la presse people, ni une figure de scandale, ni même un acteur associé à un seul type de rôle. Il avance tranquillement, enchaîne les projets avec une régularité impressionnante, tout en gardant une forme de recul amusé sur son image.
Il est aussi engagé dans des causes humanitaires, tout en restant discret sur sa vie privée. Marié depuis 1988 à l’actrice Kyra Sedgwick, avec qui il forme un couple stable et respecté, Kevin Bacon défie à sa manière les lois du show-business, prouvant qu’on peut être partout, tout le temps, sans jamais lasser.
Peu d’acteurs peuvent se targuer d’avoir une carrière aussi longue, aussi variée, et aussi… modeste, dans le bon sens du terme. Avec Kevin Bacon, on est toujours à une ou deux connexions d’un bon film, d’un rôle surprenant, ou d’un clin d’œil complice à l’univers du cinéma. Il est là, il bouge, il joue. Et souvent, sans même s’en rendre compte, on finit par le retrouver dans le générique.