John Travolta

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Biographie

John Travolta, de son nom complet John Joseph Travolta, est né le 18 février 1954 à Englewood, dans le New Jersey, aux États-Unis. Acteur, chanteur, danseur et parfois même pilote d’avion (et oui), il a connu plusieurs vies artistiques en une seule carrière. Propulsé au rang de superstar dès la fin des années 70, tombé en disgrâce avant un retour triomphal dans les années 90, John Travolta est une légende vivante du cinéma populaire américain, aussi à l’aise en costume blanc sur une piste disco qu’en costard noir chez Tarantino.

Sa longévité n’est pas un hasard : il a su incarner à chaque époque un certain esprit du moment, tout en gardant une personnalité profondément reconnaissable. Et une souplesse de bassin dont beaucoup rêveraient.

Des débuts musicaux et télévisés : quand Tony Manero ne dansait pas encore

Avant de devenir une star du grand écran, John Travolta débute à la télévision dans la série Welcome Back, Kotter (1975), où son look de voyou sympathique attire rapidement l’attention du public américain. C’est aussi à cette période qu’il commence à chanter (car oui, il a aussi connu le succès dans les charts) et à faire ses premières armes au cinéma.

Mais c’est en 1977 que tout bascule. Il devient Tony Manero dans Saturday Night Fever (La Fièvre du samedi soir), et soudain, toute la planète danse sur les Bee Gees. Avec ses chemises ouvertes, son brushing impeccable et ses mouvements de danse hypnotiques, il incarne à lui seul l’esthétique disco et toute une génération en quête de lumière dans un monde morose.

L’année suivante, il enchaîne avec Grease (1978), où il forme un couple mythique avec Olivia Newton-John. Grease, c’est le genre de film qui traverse les décennies sans prendre une ride, et John Travolta y brille de tout son charme, entre rébellion de façade et cœur tendre bien dissimulé sous la banane.

Une traversée du désert... mais pas pour toujours

Après ce double carton planétaire, John Travolta pourrait logiquement s’installer confortablement dans la catégorie "star éternelle". Sauf que les années 80 sont plus compliquées. Les films s’enchaînent, mais peu marquent. Il refuse des rôles majeurs (dont celui de American Gigolo, qui lancera Richard Gere), et sa carrière prend un virage moins flamboyant. Certains parlent même de "déclin prématuré".

Heureusement, le monde du cinéma a parfois le sens du timing. Et il suffit d’un film, d’un réalisateur, pour rallumer une étoile.

Renaissance pulp et nouveau souffle dans les années 90

Le tournant s’appelle Pulp Fiction (1994). Quentin Tarantino, fan déclaré de l’acteur, lui offre le rôle de Vincent Vega, tueur à gages à la cool, amateur de burgers et de twist improvisé. Travolta, avec ses cheveux gras, sa nonchalance et son regard blasé, réinvente son image. Il devient l’emblème du cool version Tarantino, et son retour est salué à l’unanimité. Il décroche une nomination à l’Oscar, prouve qu’il sait se réinventer, et relance sa carrière avec une énergie nouvelle.

La suite des années 90 est à l’image de ce renouveau : il alterne blockbusters (Broken Arrow, Face/Off), thrillers (Get Shorty), drames (Primary Colors), et même films plus intimistes. Il retrouve une place de choix dans le paysage hollywoodien, grâce à un jeu plus mature, toujours empreint de cette présence magnétique qui n’a jamais vraiment disparu.

Un acteur caméléon au fil des décennies

Si les années 2000 et 2010 sont plus irrégulières, John Travolta continue d’expérimenter. Il joue des rôles parfois improbables (Battlefield Earth reste un mystère pour beaucoup), s’amuse avec son image (Hairspray, où il incarne une femme avec une aisance désarmante), et accepte même des films d’action musclés ou des thrillers plus confidentiels.

Au-delà des rôles, il reste l’un des rares acteurs hollywoodiens dont la simple présence à l’écran évoque quelque chose de plus grand : une époque, une énergie, une idée de la star qui ne se prend pas trop au sérieux mais ne s’excuse jamais d’exister.

John Travolta, entre tragédies personnelles et élégance publique

En parallèle de sa carrière, la vie personnelle de John Travolta a été marquée par des drames. Son fils Jett décède en 2009, sa femme Kelly Preston, actrice, meurt en 2020. Ces épreuves, qu’il affronte avec une pudeur remarquable, n’ont fait qu’accentuer l’affection du public pour cet acteur à la fois célèbre et humain, flamboyant et vulnérable.

Toujours actif, John Travolta continue de surprendre, d’apparaître là où on ne l’attend pas, parfois dans des campagnes publicitaires, parfois sur TikTok (oui, vraiment), mais toujours avec ce sourire en coin qui semble dire : je suis encore là, et je m’amuse.

Filmographie

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