John Candy
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Détails
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Filmographie | 5 films |
Biographie
John Candy, de son nom complet John Franklin Candy, est né le 31 octobre 1950 à Toronto, au Canada. Figure incontournable de la comédie nord-américaine des années 1980 et début 1990, il reste aujourd’hui l’un des visages les plus chaleureux et les plus aimés du cinéma populaire. Avec son regard doux, sa stature imposante et sa capacité à jongler entre humour bon enfant et émotion sincère, John Candy a marqué des générations de spectateurs. Il est mort prématurément le 4 mars 1994, à l’âge de 43 ans, d’une crise cardiaque sur le tournage du film Wagons East! au Mexique. Une disparition brutale, qui a laissé un vide durable dans le monde du divertissement. Pourtant, son héritage continue de faire sourire et de toucher, bien au-delà de ses années d’activité.
Les débuts de John Candy dans la comédie canadienne : SCTV et reconnaissance locale
Avant d’éclater sur les écrans américains, John Candy se fait d’abord un nom au Canada, notamment grâce à la troupe Second City Toronto, pépinière de talents humoristiques. Il devient l’un des piliers de l’émission SCTV (Second City Television), une sorte de pendant canadien du Saturday Night Live, diffusée dans les années 1970 et 80. C’est là qu’il affine son style : un humour à la fois absurde et profondément humain, jamais moqueur, toujours bienveillant.
Avec ses partenaires d’alors, comme Eugene Levy, Catherine O’Hara ou Rick Moranis, John Candy crée une galerie de personnages absurdes, souvent grotesques, mais toujours attachants. Ce programme lance véritablement sa carrière et attire l’attention des producteurs hollywoodiens, qui ne tarderont pas à lui confier des rôles au cinéma.
La décennie 1980 : l’âge d’or de John Candy au cinéma
C’est dans les années 80 que John Candy connaît son pic de popularité. Il enchaîne les comédies à succès, souvent dans des rôles de gentils maladroits, des types ordinaires confrontés à des situations absurdes ou chaotiques. Il fait rire, oui, mais toujours avec ce fond de tendresse qui le distingue des autres acteurs comiques de l’époque.
Parmi ses rôles les plus emblématiques, impossible de ne pas citer Planes, Trains and Automobiles (Un ticket pour deux, 1987), dans lequel il partage l’affiche avec Steve Martin. Ce road movie hilarant et mélancolique signé John Hughes est probablement le rôle le plus marquant de John Candy : celui de Del Griffith, représentant en anneaux de douche (oui, oui), envahissant, exaspérant mais profondément touchant.
Dans la même veine, il enchaîne avec The Great Outdoors (Les Vacances explosives), Uncle Buck (L’oncle Buck) ou Summer Rental, où il campe toujours des personnages débordés par la vie, mais riches d’un cœur énorme. Il brille aussi dans Stripes (avec Bill Murray), Spaceballs (où il joue un croisement entre Chewbacca et un golden retriever), ou encore dans Home Alone, dans une brève apparition en chef de groupe de polka.
Un comédien de grand cœur au-delà de l’humour
Ce qui distingue John Candy, ce n’est pas seulement son timing comique. C’est sa capacité à émouvoir sans jamais forcer, à transmettre une vraie humanité derrière la blague. Même dans les comédies les plus farfelues, il incarne souvent des personnages tristes, seuls, ou décalés. Et c’est précisément cette capacité à incarner la vulnérabilité qui le rendait si attachant. Il n’avait pas besoin d’en faire trop. Il suffisait d’un regard, d’un petit sourire embarrassé, et la scène changeait de ton.
Au-delà de son métier, John Candy était aussi connu pour sa gentillesse, son sens du collectif et son engagement pour la culture canadienne. Il est resté très attaché à son pays d’origine, jusqu’à devenir copropriétaire d’une équipe de football canadien, les Toronto Argonauts, au début des années 1990.
Une fin de carrière écourtée mais pas effacée
Les dernières années de John Candy sont marquées par une baisse de régime. Il continue à tourner, mais les succès sont plus modestes, les rôles parfois moins bien écrits. Il tente même quelques incursions dans des genres plus sérieux, comme dans Only the Lonely (1991), un film romantique plus sobre où il montre qu’il aurait pu faire bien plus encore, dans un registre dramatique.
Mais son état de santé fragile (hypertension, surpoids, antécédents familiaux cardiaques) commence à l’inquiéter. Il réduit son rythme de travail, parle de prendre du recul… mais c’est sur un plateau, en pleine nuit, qu’il est terrassé par une crise cardiaque, en 1994. Il laisse derrière lui deux enfants, Jennifer et Christopher, qui poursuivront eux aussi une carrière dans le cinéma.
Un héritage intact, entre rires sincères et nostalgie durable
Aujourd’hui, John Candy est toujours profondément aimé du public, souvent cité avec affection par ses pairs, et redécouvert par les nouvelles générations. Ses films continuent d’être diffusés, ses personnages restent dans les mémoires, et sa manière unique de faire rire — sans méchanceté, sans cynisme — semble encore plus précieuse à une époque de comédie souvent plus acide.
Il y a chez John Candy une forme de tendresse dont le cinéma grand public manque parfois cruellement. Son jeu, chaleureux et pudique à la fois, en a fait bien plus qu’un simple "acteur comique" : il était une figure rassurante, un homme ordinaire extraordinairement humain, et une source inépuisable de réconfort et de sourire.
Son nom ne s’est jamais effacé. Et pour beaucoup, il incarne encore ce que le rire a de plus simple, de plus sincère, et de plus durable.