Jim Carrey
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Détails
Autre nom | James Eugene Carrey |
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Âge |
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Nationalités | |
Filmographie | 13 films |
Récompense | 1 nomination et 0 victoire |
Biographie
Jim Carrey est né le 17 janvier 1962 à Newmarket, dans l’Ontario, au Canada. Fils d’une mère hypocondriaque et d’un père comptable au talent comique latent, Jim Carrey grandit dans une famille modeste, parfois instable, qui connaîtra même une période de grande précarité. Il commence à faire des sketchs dès l’adolescence pour égayer ses proches, et ce besoin de faire rire, presque vital, le suivra toute sa vie — même dans ses périodes les plus sombres. Aujourd’hui, Jim Carrey est reconnu comme l’un des acteurs comiques les plus marquants de sa génération, capable de passer de l’absurde au tragique, du clown à l’icône tourmentée, en une seule grimace.
Les années 90 : le déferlement Jim Carrey
En 1994, le monde du cinéma est littéralement pris de vitesse par Jim Carrey, qui enchaîne coup sur coup Ace Ventura: Pet Detective, The Mask et Dumb and Dumber. Trois films, trois cartons, trois personnages inoubliables, trois démonstrations de ce que l’on pourrait appeler le style Carrey : une énergie physique débridée, des visages déformés à volonté, une diction improbable, et une capacité presque surnaturelle à occuper chaque centimètre de l’écran.
Le public est fasciné, la critique est partagée, et Hollywood, lui, fonce tête baissée. Très vite, Jim Carrey devient une superstar. Il est l’un des premiers acteurs comiques à pouvoir exiger (et obtenir) 20 millions de dollars par film, ce qui fait beaucoup de grimaces au kilo. Mais au-delà du buzz, une vraie question se pose : cet homme est-il uniquement un ressort comique déguisé en humain ? Ou cache-t-il autre chose sous son exubérance incontrôlable ?
Des comédies… à la satire, puis à la profondeur
Après les succès fous de ses débuts, Jim Carrey tente de sortir des cases. Il enchaîne Liar Liar, The Cable Guy (plus sombre qu’il n’y paraît), puis surtout The Truman Show en 1998. Ce film marque un tournant. Il y incarne un homme dont la vie entière est une émission de télé-réalité à son insu. Exit les grimaces, ou presque : Jim Carrey livre une performance pleine de vulnérabilité, qui le réinvente totalement.
Le public suit, la critique applaudit, et l’industrie commence à le prendre au sérieux. Il poursuit dans cette veine avec Man on the Moon (1999), où il incarne le comédien culte Andy Kaufman, et Eternal Sunshine of the Spotless Mind (2004), film d’une rare poésie signé Michel Gondry, qui révèle une facette encore plus introspective de l’acteur. Dans ces rôles, Jim Carrey ne joue pas juste contre son image : il la déconstruit, la démonte, et en tire quelque chose d’infiniment plus subtil.
Entre art, politique et repli sur soi : l’après-star system
À partir des années 2010, Jim Carrey commence à se faire plus rare à l’écran. Il traverse plusieurs épreuves personnelles, dont des épisodes dépressifs très médiatisés. Il s’éloigne un temps d’Hollywood, et se consacre à la peinture, la sculpture, la philosophie, et quelques interviews assez… ésotériques. Ses interventions publiques deviennent parfois troublantes, comme ce moment culte où, sur un tapis rouge, il déclare que « rien n’est réel » et que « les célébrités sont une illusion ». Ambiance.
En parallèle, il publie des œuvres d’art aux messages politiques très explicites, souvent critiques envers Donald Trump et la société de consommation. Son compte Twitter devient un mur de satire visuelle féroce, loin des pitreries qui ont fait sa gloire.
Mais il n’a pas complètement tourné le dos à l’écran. Il revient dans des rôles comme celui du Dr. Robotnik dans Sonic the Hedgehog, où il retrouve une forme de comédie physique qui rappelle ses débuts, sans les copier. Et surtout, il s’offre une parenthèse plus dramatique avec Kidding, une série signée Michel Gondry, où il joue un animateur pour enfants confronté au deuil et à la dépression. Une œuvre étrange, touchante, et parfaitement taillée pour un Jim Carrey en quête de sens.
Un comédien physique, mais un acteur métaphysique
Ce qui rend Jim Carrey si unique, ce n’est pas seulement sa gestuelle cartoon ou sa voix modulable. C’est la façon dont il a su transformer cette expressivité extrême en vecteur d’émotion profonde. Peu d’acteurs peuvent se vanter de faire rire, pleurer, et réfléchir à la condition humaine... parfois dans une seule et même scène.
Il incarne une forme de paradoxe : celui d’un homme qui a tout obtenu grâce au rire, mais qui a passé une bonne partie de sa vie à fuir ce que ce rire représentait. Son parcours est à la fois fascinant, chaotique, inspirant et parfois troublant. Il a fait du masque un outil comique, mais aussi un symbole. Et derrière le masque, il y a toujours eu quelque chose de plus sérieux qui tentait de sortir.
Filmographie
13 sur 13 films