Edward Bunker
- acteur
- scénariste
- Naissance : 31 décembre 1933
- Décès : 19 juillet 2005
- 71 ans
- 8 films
Edward Bunker, né le 31 décembre 1933 à Hollywood et mort le 19 juillet 2005 à Burbank (Californie), est un écrivain américain, auteur de romans policiers et scénariste de cinéma. Edward Bunker est l'exemple même de l'enfant...
Edward Bunker, né le 31 décembre 1933 à Hollywood et mort le 19 juillet 2005 à Burbank (Californie), est un écrivain américain, auteur de romans policiers et scénariste de cinéma.
Edward Bunker est l'exemple même de l'enfant éduqué par les services sociaux dans les années 1940. À partir de ses 4 ans et jusqu'à ses 17 ans il n'a cessé de jongler entre maisons de redressement, fugues et maisons pour jeunes criminels. Il est incarcéré pour la première fois à 17 ans, dans la prison d'État de San Quentin, Big Q, réputée comme étant l'une des plus dures aux États-Unis. Il est le plus jeune homme à y avoir été détenu, mais réussit à s'en évader à deux reprises, dont une fois pour une cavale de plus de deux ans. Durant ses années de prison, il a appartenu au gang de la fraternité aryenne, connu pour ses agissements et ses meurtres sanglants dans les prisons californiennes.
Il a participé à quelques arnaques et vols à main armée en se justifiant par la nécessité de se nourrir et se loger, mais ne s'est jamais reconnu criminel. À ce sujet il a notamment déclaré : « Si je devais mettre sur une balance tout ce que j'ai fait à la société et tout ce que celle-ci m'a fait, je ne sais de quel côté elle pencherait. » Il a cependant avoué avoir besoin d'une adrénaline journalière qui constituerait sûrement, d'après lui, une cause de ses multiples délits.
En prison, le jeune homme se lie d'amitié avec Danny Trejo. Mais surtout, il y rencontre Caryl Chessman. Ensemble, ils discutent littérature par le biais des conduits d'aération, ce qui pousse Edward à réaliser son rêve : devenir écrivain. Tous deux deviendront des figures emblématiques pour les prisonniers américains.
Parallèlement à sa vie de jeune criminel, il fait la connaissance de Louise Wallis, figure du cinéma muet. C'est avec le soutien de cette véritable star d'Hollywood qu'il tente de se faire connaître dans le monde de l'édition. Après cinq romans refusés, No Beast So Fierce, son premier roman publié, est un succès.
Ses romans Aucune bête aussi féroce (No Beast So Fierce), La Bête contre les murs (Animal Factory) et La Bête au ventre (Little Blue Boy) sont des modèles de polars mettant en scène des personnages marqués par la violence et la prison, où apparaît la difficulté de se réinsérer dans la société pour un ancien taulard. Ses romans comportent également une critique féroce du système carcéral américain et une description précise et pragmatique des rapports humains en prison.
Il est moins prolifique que James Ellroy, à qui il est souvent comparé, même si ce dernier a témoigné son admiration envers Bunker à plusieurs reprises.