Christopher Lee
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Détails
| Date de naissance | 27 mai 1922 |
|---|---|
| Date de décès | 7 juin 2015 |
| Âge | 93 ans |
| Nationalité | |
| Filmographie | 17 films |
Royaume-Uni
Biographie
Christopher Lee, de son nom complet Christopher Frank Carandini Lee, est né le 27 mai 1922 à Londres, en Angleterre, et s’est éteint le 7 juin 2015, à l’âge de 93 ans. Figure légendaire du cinéma britannique, Christopher Lee est l’un des rares acteurs à avoir traversé plus de six décennies de cinéma, en incarnant aussi bien les créatures mythiques du gothique que les grands méchants modernes. Sa silhouette imposante, sa diction théâtrale et sa voix grave en ont fait une icône du genre fantastique, mais son registre allait bien au-delà des ténèbres.
Le gentleman-horreur du cinéma britannique
C’est dans les années 1950 que Christopher Lee devient une star, en rejoignant les rangs de la Hammer Films, célèbre studio spécialisé dans l’horreur. Il y incarne Dracula à partir de 1958, un rôle qu’il reprendra plusieurs fois et qui le propulsera au rang de mythe. Contrairement aux vampires romantiques ou élégants, son Dracula est féroce, silencieux, inquiétant, souvent filmé comme une créature plus qu’un homme. Sa présence physique, déjà hors normes, impose le respect — voire la peur — au premier regard.
Il devient dès lors le visage incontournable du cinéma d’épouvante européen, apparaissant aussi dans des rôles comme la créature de Frankenstein, la Momie ou encore le sinistre Lord Summerisle dans The Wicker Man, chef-d'œuvre culte du folk horror britannique.
Une filmographie longue comme une épée
Avec plus de 275 films à son actif, Christopher Lee est l’un des acteurs les plus prolifiques de l’histoire du cinéma. Et s’il a parfois tourné dans des productions modestes ou oubliées, sa présence à l’écran a toujours conservé une dignité inébranlable. Il a collaboré avec des réalisateurs aussi différents que Tim Burton, Peter Jackson, George Lucas, ou Billy Wilder, prouvant une polyvalence que peu d’acteurs de sa génération ont su revendiquer.
Et loin de s’enfermer dans l’épouvante, il a aussi excellé dans des rôles historiques, de Richelieu à Ramsès, tout en n’ayant jamais peur du kitsch ou du second degré. Il a même prêté sa voix à des jeux vidéo et enregistré des albums de metal symphonique, confirmant une personnalité aussi érudite qu’audacieuse.
De Dracula à Saroumane : le retour d’un seigneur
Dans les années 2000, une nouvelle génération découvre Christopher Lee à travers deux sagas majeures du cinéma fantastique. Il incarne d’abord Saroumane le Blanc dans Le Seigneur des Anneaux, figure ambivalente et imposante, puis le comte Dooku dans Star Wars – L’Attaque des Clones et La Revanche des Sith. Ces rôles, écrits pour des figures puissantes et corrompues, lui vont comme un gant. Et pour cause : il n’incarnait pas le mal par excès, mais par élégance glaciale.
Fait remarquable : il est le seul membre du casting de La Communauté de l’Anneau à avoir rencontré J.R.R. Tolkien en personne, et connaissait l’univers de l’auteur sur le bout des doigts.
Une vie plus romanesque que bien des films
Hors écran, Christopher Lee avait une biographie presque invraisemblable. Polyglotte (il parlait couramment plusieurs langues), il a servi dans les forces spéciales britanniques pendant la Seconde Guerre mondiale, notamment dans des unités du renseignement. Amateur de littérature, de musique classique et de heavy metal (qu’il a pratiqué jusqu’à un âge avancé), il cultivait un style de vie aussi éclectique que soigné, à l’image de ses rôles.
Adoubé chevalier par la reine en 2009, il a reçu de nombreuses distinctions pour l’ensemble de sa carrière, mais n’a jamais recherché la lumière : il préférait le travail à la célébration.
Une légende impérissable
Disparu en 2015, Christopher Lee laisse derrière lui un héritage colossal, à la fois par la quantité de ses apparitions et par leur empreinte émotionnelle et esthétique. Il incarne un certain âge d’or du cinéma où le genre n’était jamais pris à la légère, et où l’on pouvait jouer Dracula, Saroumane ou un méchant bondien avec la même intensité que Hamlet.
Sa silhouette longiligne, sa voix d’airain et son regard perçant continueront longtemps à hanter les écrans, pour le plus grand plaisir des cinéphiles. Car Christopher Lee n’a pas joué le mal. Il l’a incarné avec classe.
Filmographie
