Brian De Palma

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Détails

Âge
Nationalité
Filmographie 5 films
Récompenses 2 nominations et 2 victoires

Biographie

Brian De Palma, né le 11 septembre 1940 à Newark dans le New Jersey (États-Unis), est un réalisateur et scénariste américain dont le nom reste indissociable d’un certain goût pour le thriller, la manipulation et les plans-séquences savamment chorégraphiés.

Fils d’un chirurgien d’origine italienne, Brian De Palma a grandi dans une atmosphère mêlant rigueur scientifique et tensions familiales, des éléments qui, bien souvent, semblent transparaître dans l’obsession du détail et le climat souvent oppressant de ses films.

Formé à la fois à la physique et au cinéma, Brian De Palma a toujours oscillé entre l’expérimentation formelle et une passion assumée pour le cinéma de genre. On ne peut pas vraiment dire qu’il a cherché à plaire à tout le monde, mais il a su, avec une régularité presque mathématique, imprimer sa marque sur le paysage cinématographique américain.

Les débuts d’un cinéaste obsédé par l’image

Avant de devenir le réalisateur culte que l’on connaît, Brian De Palma s’essaie à des courts-métrages expérimentaux dans les années 1960. Il collabore même brièvement avec un tout jeune Robert De Niro, bien avant que celui-ci ne devienne une icône du grand écran. À cette époque, Brian De Palma semble autant fasciné par Jean-Luc Godard que par Alfred Hitchcock, et cette double influence ne le quittera jamais vraiment.

Ses premiers longs-métrages comme Greetings ou Hi, Mom! oscillent entre satire politique et expérimentation psychédélique. Mais ce n’est qu’au tournant des années 1970 que Brian De Palma trouve son terrain de jeu de prédilection : le suspense, les faux-semblants et les identités fragmentées.

L’héritage hitchcockien assumé de Brian De Palma

S’il y a un nom qui revient sans cesse lorsqu’on évoque Brian De Palma, c’est bien celui d’Alfred Hitchcock. Et pour cause : Brian De Palma revendique haut et fort cette filiation, notamment dans des œuvres comme Obsession, Dressed to Kill ou Body Double, qui reprennent sans complexe certaines figures de style du maître du suspense.

Mais ce serait un peu rapide de réduire Brian De Palma à un simple imitateur. Là où Hitchcock aimait jouer avec la suggestion, Brian De Palma pousse souvent la violence, la sexualité et le malaise visuel jusqu’à leur paroxysme. C’est un héritier, certes, mais un héritier provocateur. Il faut d’ailleurs souligner la virtuosité technique de ses plans-séquences, de ses ralentis spectaculaires et de ses cadrages en split screen, qu’il manie comme d’autres jouent de la guitare électrique.

Une filmographie marquée par des œuvres cultes

Si le nom de Brian De Palma continue d’agiter les esprits des cinéphiles, c’est en grande partie grâce à quelques films devenus incontournables. Carrie, adaptation du roman de Stephen King, impose dès 1976 sa capacité à allier horreur psychologique et effets de mise en scène percutants. Le final, traumatisant pour toute une génération, est encore souvent cité parmi les scènes les plus marquantes du genre.

Dans les années 1980, Brian De Palma enchaîne les succès critiques et commerciaux, avec notamment Scarface, interprété par un Al Pacino incandescent, et The Untouchables, film de gangsters stylisé porté par Kevin Costner, Robert De Niro et Sean Connery. Loin de se cantonner au thriller pur, Brian De Palma flirte aussi avec le film d’espionnage, comme en témoigne le tout premier Mission: Impossible en 1996, dont il pose les bases visuelles toujours réutilisées dans la franchise.

Un cinéaste inclassable et parfois incompris

Malgré cette reconnaissance, la carrière de Brian De Palma a aussi connu des creux. Certains de ses films, trop stylisés ou trop provocateurs, ont divisé la critique et le public. Mais c’est aussi ce qui fait sa singularité : Brian De Palma n’a jamais vraiment cherché le consensus, préférant explorer ses obsessions personnelles plutôt que de suivre les modes hollywoodiennes.

Avec un sens du montage chirurgical et une caméra toujours en mouvement, Brian De Palma reste un cinéaste de la mise en scène pure, presque fétichiste. Il n’est pas là pour rassurer, encore moins pour séduire les studios. Ses films, souvent habités par des figures féminines ambivalentes, des doubles identités et des récits en spirale, poursuivent un travail de déconstruction du regard et de l’image.

Une influence persistante dans le paysage cinématographique

Aujourd’hui encore, l’ombre de Brian De Palma plane sur le travail de nombreux réalisateurs. De Quentin Tarantino à Christopher Nolan, rares sont ceux qui n’ont pas un jour salué son audace formelle ou son approche du récit visuel. Même ses échecs commerciaux sont devenus des œuvres cultes pour certains, qui y voient une forme d’avant-garde mal comprise à sa sortie.

En dehors du cinéma, Brian De Palma reste une figure discrète, peu encline à jouer le jeu de la célébrité. Il vit entre les États-Unis et l’Europe, avec une préférence marquée pour la France, où il a tourné plusieurs films en fin de carrière. S’il n’est plus aussi présent dans les salles obscures qu’à son apogée, Brian De Palma continue d’inspirer, de diviser et, surtout, de faire parler.

Et avouons-le : dans un monde de blockbusters formatés, il est plutôt réconfortant de savoir qu’il existe encore des cinéastes comme Brian De Palma, aussi élégants qu’imprévisibles.

Filmographie

5 sur 5 films

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